Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est engagé lundi à corriger toutes les erreurs qui auraient pu conduire à la défaite de son parti aux élections locales, soulevant l’incertitude quant à ses projets de réformes.
Erdogan a prononcé un discours dans lequel il a déclaré : « Ce n’est pas la fin pour nous, mais c’est en fait un tournant », reconnaissant ce qu’il a appelé la « perte de supériorité » du Parti de la justice et du développement.
Le résultat des élections représente la pire défaite d’Erdogan et du Parti de la justice et du développement après plus de deux décennies au pouvoir, et renforce également la position du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, comme principal concurrent du président à l’avenir.
Lors d’élections qui ont redessiné la carte politique longtemps dominée par le Parti de la justice et du développement, le Parti républicain du peuple a remporté la plupart des grandes villes après avoir remporté le plus grand nombre de voix pour la première fois depuis des décennies, et a également pénétré le centre conservateur de la Turquie.
Selon Reuters, les analystes ont déclaré que la réticence des électeurs à soutenir le Parti de la justice et du développement est due aux pressions économiques résultant du taux d’inflation élevé, qui a atteint près de 70 pour cent.
Le Parti républicain du peuple, le parti de Mustafa Kemal Ataturk, le fondateur de la Turquie moderne, a reçu près de 38 pour cent des soutiens à l’échelle nationale, soit plus de deux points d’avance sur le Parti de la justice et du développement et dépassant ainsi le plafond de 25 pour cent dont il avait bénéficié au cours de ce siècle.
