Dans un communiqué conjoint, ces ONG estiment que le discours officiel raciste contre la présence des migrants s’est traduit par une terrible vague de violence contre cette communauté à travers le pays, des déplacements internes et des arrestations arbitraires dont les effets persistent encore aujourd’hui.
Et de rappeler que des milliers de migrants ont été interpellés, avant d’être expulsés vers les zones frontalières désertiques avec les pays voisins.
Les ONG relèvent également une recrudescence des cas d’agression contre les migrants à Sfax, deuxième ville du pays, où les migrants sont dans une situation précaire, en étant sans ressources et exposés aux risques d’enlèvement.
Face à cette situation, les signataires ont appelé à veiller au respect des droits et à la sécurité de cette catégorie vulnérable et à faciliter leur accès aux droits économiques et sociaux.
Un discours prononcé, il y a un an, par le président tunisien Kais Saied dénonçant l’arrivée « de hordes de migrants clandestins » en provenance d’Afrique subsaharienne, a provoqué un tollé au niveau local et international, eu égard aux propos jugés « violents » et « racistes » à l’égard de ces migrants.
Ces propos ont déclenché une violente campagne anti-migrants incitant plusieurs pays africains à organiser des opérations de rapatriement de leurs ressortissants en Tunisie, tandis que beaucoup d’autres ont pris la mer au prix de nombreux naufrages.
