L'usage exclusif du français comme langue nationale a compromis le développement de nos pays, en marginalisant la grande majorité des populations de la vie politique, économique et sociale.
Cependant si l'on considère l’étendue du territoire et le nombre de locuteurs couverts ,les langues nationales viennent avant le français . Le Dioula domine de loin la S/Région Afrique Occidentale francophone(Mauritanie, Senegal, Gambie, Guinee Bissau, Guinée Konakry, SierraLeone, Liberia, Côted’ivoire, Burkina Faso, Mali). Le Tamasheq domine la Région Sahara(Hogard, Ajjer, Sud Libye, Nord Niger, Nord Burkina).
Il en est de même de plusieurs langues nationales en Afrique.
Par l’étendue, le rayonnement social, culturel, les langues nationales constituent un formidable lien et trait d’ union entre les populations de la S/Région Ouest Africaine . Et partant, elles demeurent aujourd’hui le meilleur outil de l’intégration politique de nos Etats. En outre, l’usage des langues nationales, va ouvrir un immense gisement de production dans de nombreux domaines, de l’audiovisuel, de l’édition , l’information, l’éducation, la culture ,l’emploi.
Les langues nationales sont le creuset de l’unité nationale et la garantie de la perpétuation et de la préservation de nos cultures.
C’est grâce en grande partie à l'usage de leurs langues nationales que les Pays d'Asie ont pu réaliser des raccourcis remarquables dans le domaine du développement économique et sociale.
Les Pays qui ont en partage le patrimoine de nos langues nationales doivent mutualiser la transcription, l’enseignement, la formation, l’édition et l’audiovisuel. Ils réaliseront d’énormes économies en devises, en apportant en même temps une grande plus-value à l’économie nationale.
Mais le plus grand bénéfice restera en définitive un citoyen formé, informé, jouant pleinement sa partition dans la construction de la nation.