Le Secours populaire a signé une convention de coopération avec le comité de candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024. Elle permettra notamment à des enfants épaulés par l'association d’assister aux compétitions
Julien Lauprêtre, 91 ans, assure encore pleinement la présidence du Secours Populaire Français, l’une des associations phares de la lutte contre la misère. Ce jeudi, sur la pelouse du stade de la porte de la Chapelle à Paris, il a signé une convention de coopération avec le comité de candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024. Parmi les invités, Ryadh Sallem, basketteur en fauteuil et futur candidat aux législatives sous la bannière du PS. « Le Secours populaire, explique Julien Lauprêtre, est connu pour l’alimentaire, les 180 millions de repas distribués en 2016, les vêtements, les programmes de vacances... Mais l’accès au sport est aussi une de nos activités, nous avons des partenariats avec toutes les fédérations sportives de France. Même le golf ! »
Permettre à des enfants d'assister aux compétitions
Blague à part, le vaillant combattant de la misère place l’accès au sport au même rang que d’autres initiatives : « Ca a les mêmes résultats que l’accès à la culture. Le jeune, sa vie en est un peu transformée. Comme pour les vacances, le sport ça change beaucoup, y compris pour les résultats scolaires. ça devient des citoyens comme les autres. ils peuvent découvrir aussi des métiers liés au sport. Dans une société qui va si mal, ça permet de montrer qu’il ne faut pas désespérer. » En 2015, 39 000 personnes ont ainsi été aidées par l’association pour payer les licences, acheter du matériel, s’inscrire à des stages, ou jouer au foot au sein du Racing Pop, l’équipe maison. Ce nouveau partenariat permettra à des enfants épaulés par le secours pop’ d’assister aux compétitions de 2024... si toutefois la capitale française est choisie par le Comité internationale, le 13 septembre.
Du côté du comité de candidature, on salue ce parrainage comme un « enrichissement », selon les mots de Bernard Lapasset, codirecteur du comité : « Les JO et les Jeux Paralympiques, c’est beaucoup plus pour la société que deux semaines de compétition olympique et de 10 jours de jeux paralympiques. Le sport est plus que jamais un facteur de cohésion sociale dans les sociétés du monde. La démarche est en apparence modeste, mais il est important de monter une candidature qui soit un partage. Je suis d’ailleurs fier que 88% des jeunes d’Île-de-France soutiennent cette candidature. » Et de pointer tous les garants de jeux parisiens plus éthiques, durables, soucieux de respect humain et environnemental : l’Unicef, le WWF, jusqu’à Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix pour avoir inventé le microcrédit, qui a signé une convention avec la ville de Paris pour réfléchir entre autres aux usages futurs des sites olympiques.
Jérôme Sage
leparisien.fr